Les cours sur les civilisations italiques et gréco-romaine : les résumés



"Les Anciens et le Grand Nord : entre ambre et mythique Thulé"

L’ambre, les « larmes des dieux », était connue dans le monde méditerranéen depuis l’époque néolithique. Egyptiens, Etrusques, Grecs, Phéniciens, Romains … ont recherché cette résine venue de la lointaine mer Baltique, à laquelle des vertus médicinales et magiques ont été attribuées, en plus de son succès dans la fabrication de parures. Plusieurs routes permettaient de traverser l’Europe, à l’ouest ou à l’est, via les grands axes fluviaux, pour échanger cette prestigieuse matière, ensuite taillée selon les goûts des peuples acquéreurs. Ce cours sera l’occasion de remonter ces itinéraires antiques pour aller à la rencontre des peuples germaniques vivant sur les rives de la Baltique, ainsi que de découvrir les créations en ambre des peuples méditerranéens.


"Les Etrusques : les débuts de l'histoire de la Toscane"


Les Etrusques ont vécus en Toscane et y ont développé une civilisation prestigieuse, en parallèle avec la naissance de la puissance romaine dont ils seront finalement les victimes. Ils possédaient une langue et une écriture qui leur étaient propres et s’illustrèrent dans le commerce maritime en Méditerranée occidentale, qui les amena à rencontrer les Carthaginois. Ils sont surtout célèbres pour la qualité exceptionnelle des fresques qu’ils peignaient dans leurs tombes. Nous découvrirons aussi leurs croyances religieuses et leur art de la divination pour lequel ils étaient réputés dans l’ensemble du monde antique. Leur architecture, leur artisanat et leurs loisirs seront aussi exposés.


"Découverte de l'écriture et de la langue des Etrusques"


Les Etrusques écrivaient avec un alphabet dérivé de celui des Grecs. Son approche est donc assez aisée. Chacun pourra, au terme de ce cours, lire les inscriptions que cette civilisation nous a laissées et qui peuplent les musées de Toscane et du monde. Ce premier contact avec la langue étrusque sera l'occasion d'aborder son déchiffrement.


"Les peintures funéraires étrusques : l’évolution des représentations et leur signification"


Plusieurs tombes étrusques étaient ornées de peintures qui sont encore conservées aujourd’hui. L’analyse des représentations qui y sont figurées a montré une évolution du type des scènes en lien avec le contexte historique de l’Etrurie. De plus, une importante influence de l’art grec est aussi observée dans les thèmes représentés. Néanmoins, les Etrusques adaptaient ceux-ci en leur attribuant une toute autre signification afin qu’ils correspondent à leurs propres conceptions.
L’étude de l’évolution et de la signification des scènes représentées dans la peinture étrusque permet de comprendre certaines pratiques et conceptions de cette civilisation.


"Les sept merveilles du monde antique"


Nous voyagerons dans la Méditerranée orientale à la recherche des monuments extraordinaires de différentes civilisations. Ainsi, nous découvrirons les jardins suspendus de Babylone à l’époque de Nabuchodonosor II et de la reine légendaire Sémiramis et le mausolée d’Halicarnasse, l’une des tombes les plus célèbres de l’Antiquité. Le colosse de Rhodes et le temple d’Artémis d’Éphèse feront aussi l’objet d’une étude approfondie. Nous découvrirons la statue de Zeus à Olympie réalisée par le célèbre Phidias. Enfin, nous partirons pour l’Égypte pour nous pencher sur l’œuvre de Sostratos de Cnide : le phare d’Alexandrie. Nous nous intéresserons aux fouilles modernes, à ses diverses représentations antiques et médiévales (en Occident et chez les Arabes) ainsi qu’à ses nombreux descendants (comme le mausolée de Taposiris Magna). Enfin, nous terminerons notre parcours en étudiant le seul monument très bien conservé : la grande pyramide de Chéops à Giza. Nous présenterons aussi les auteurs anciens qui évoquent ces célèbres monuments : Hérodote, Antipater de Sidon, Diodore de Sicile et Strabon. Enfin, nous présenterons quelques monuments écartés de la liste: les murailles de Babylone (celles-ci furent remplacées par le Phare d’Alexandrie), le palais de Cyrus à Ecbatane, le légendaire obélisque de Babylone, l’arche de Noé échouée sur le mont Ararat et le temple de Salomon à Jérusalem.


"Successeurs d'Alexandre : les Séleucides, de l'Anatolie à l'Indus"

Découvrez l’histoire de la puissante dynastie des Séleucides, fondée en Mésopotamie par l’un des généraux d’Alexandre le Grand, Séleucos Ier. Fondateur de villes, ce dernier créa notamment la Tétrapole en Syrie. Ces quatre villes (Antioche sur l’Oronte, Laodicée sur mer, Séleucie de Piérie et Apamée de Syrie) allaient devenir le cœur d’un immense royaume. Séleucos, militaire et diplomate envoya une ambassade au royaume Maurya sur le Gange, il parvint à posséder le plus grand royaume issu de l’empire d’Alexandre. L’un de ses successeur, Antiochos III le grand fit une expédition digne d’Alexandre, il soumit l’Arménie, les Parthes, assiégea Bactres (Afghanistan) pendant deux ans, il s’avança jusqu’à l’Indus, traversa le Golfe Persique et débarqua à Bahreïn. Il affronta les romains aux Thermopyles, en Grèce. Son successeur, Antiochos IV se fit même couronner pharaon d’Egypte. Découvrez ce riche royaume et les nombreux peuples qui le composent. Enfin, assistons au déclin du royaume séleucide sous les coups des Parthes, des Nabatéens, des juifs et des Romains. Nous nous intéresserons aussi à plusieurs cités majeures du royaume : Zeugma, Olbia, Charax…


"Les Ptolémées, rois d'Egypte, de Chypre et de Cyrène"

Découvrez l’histoire mouvementée de la dynastie des Ptolémées. Assassinat, inceste et mariages consanguins seront au programme ! Cléopâtre VII était-elle une meurtrière ? Mais outre cette vie de cours agitée, nous nous intéresserons aussi au développement d’Alexandrie, à ses grands édifices (phare, palais, musée, bibliothèque, tombeau d’Alexandre) et à ses grands savants. Nous découvrirons les grandes constructions de l’époque dans le reste de l’Egypte : le temple d’Edfou, le temple double de Kom Ombo, Philae, la cité de Karanis dans le Fayoum, Hermopolis en Moyenne Egypte… Enfin, nous enquêterons sur es cités de la thalassocratie ptolémaïque car ce royaume n’était pas limité à l’Egypte. Les Ptolémées possédaient des territoires dans tout le bassin oriental de la Méditerranée.


"L'héritage d'Alexandre le Grand en Afghanistan et dans la vallée de l'Indus"

La monarchie macédonienne de Bactriane et l’Inde fut sans doute la moins célèbre des dynasties qui hérita de l’empire d’Alexandre le Grand. Toutefois, elle ne manque pas d’intérêts ! Elle connut de puissants rois. Euthydèmos Ier résista au siège de deux ans de sa capitale. Démétrios Ier se lança dans la conquête de la vallée de l’Indus et Ménandre Sôter conquit presque la totalité de la vallée du Gange réalisant le rêve d’Alexandre. Ce roi gréco-indien fut aussi un protecteur du bouddhisme encore vénéré de nos jours dans certains sanctuaires du sous-continent indien. Nous découvrirons, les principales colonies gréco-macédoniennes de la région Alexandrie d’Arachosie (Kandahar), Aï Khanoum, Alexandrie du Caucase, Démétrias Patala… Ces puissants rois gréco-macédoniens d’Orient nous ferons aussi découvrir la route du nickel et les influences grecques sur l’art du Pakistan et de l’Inde.


"La dynastie d’Antigone le Borgne, successeur d’Alexandre en Anatolie"


Antigone le Borgne, vieux général d’Alexandre fut nommé satrape de Phrygie à la mort du conquérant. Contrairement aux prévisions des jeunes compagnons d’Alexandre, Antigone devint l’un des diadoques les plus actifs. Il chassa ses rivaux d’Anatolie. Après de nombreuses difficultés, il écrasa Eumène de Kardia, détruisit la flotte de Ptolémée à Salamine de Chypre et prit le titre de roi. Avec l’aide de son fils, Démétrios le Poliorcète, il s’empara du Levant, chassa Ptolémée et Séleucos, assiégea Rhodes pendant deux ans et débarqua en Grèce. Battu par Lysimaque, Séleucos et Cassandre à Ipsos, Démétrios le Poliorcète parvint à reformer un royaume en Grèce. Ses héritiers, Antigone II, Antigone II, Philippe V et Persée régnèrent sur de vastes territoires et bâtirent de nouvelles villes. Philippe V puis Persée furent vaincu par les Romains lors des guerres de Macédoine.


"Introduction à la civilisation romaine impériale"

Ce parcours de l’histoire et de l’archéologie de l’empire romain permettra de découvrir les empereurs qui ont dirigé ce puissant empire  et les actions qu’ils ont réalisés, aussi bien guerrières qu’administrative ou religieuses. Nous parcourrons aussi les provinces pour y découvrir les principales villes et les monuments les plus importants, témoins de l’architecture et du mode de vie romain qui ont séduits tant de peuples.


"Les inscriptions latines : témoignages directs de la vie à l'époque romaine"


Les innombrables inscriptions laissées par les Romains nous permettent de plonger au cœur de la vie publique de cette époque. Ces textes sont très variés et fournissent des informations sur la vie religieuse, politique, l’architecture, les métiers, etc. Ce cours sera l’occasion de découvrir différents types de documents épigraphiques, de résoudre les abréviations et de traduire ces inscriptions, en les intégrant dans le contexte historique et archéologique de leur découverte. Une connaissance basique du latin est suffisante pour aborder cette formation.


"Les portraits antiques : représenter un visage dans le monde gréco-romain"

De la Grèce classique à l’empire romain, en passant par les royaumes hellénistiques, les portraits humains sont nombreux à avoir traversés les âges pour nous mettre en contact avec l’art et l’idéologie de leur temps. De l’idéalisation au naturalisme, les portraits sont marqués par des choix stylistiques témoins de la mode d’une époque, mais aussi par des messages idéologiques des personnages immortalisés dans la pierre, la mosaïque ou la peinture.


"L’art du portrait chez les Romains"

Les portraits romains sont nombreux à avoir traversé le temps et à peupler les musées du monde, nous mettant en contact avec l’art et l’idéologie de leur temps. De l’idéalisation au réalisme, les portraits sont marqués par des choix stylistiques témoins de la mode d’une époque, mais aussi par des messages idéologiques des personnages immortalisés dans la pierre, le bronze ou la peinture. La Grèce  a inauguré le portrait physionomique, permettant de reconnaitre les individus grâce à leurs traits. Cette innovation fut ensuite déclinée par les royaumes hellénistiques, en y ajoutant une plus grande expressivité. Les portraits romains, dépositaires de ces héritages, ont développé l’usage du portrait dans leur société.


"Dieux orientaux dans la religion romaine impériale"


Le paganisme romain s’est ouvert à de nombreux dieux étrangers, et en particulier orientaux, soit en les intégrant à leur Panthéon (Mithra, Cybèle, Doushara, la triade alexandrine : Isis, Sérapis et Harpocrate), soit à travers des syncrétismes opérés dans les provinces (Melqart - Hercule, Baal Hammon - Saturne africain, etc.). Mais ils ont également intégré des dieux du panthéon grec, eux aussi issus de l’Orient, comme Apollon ou Artémis d’Ephèse par exemple.


"Isis et Sérapis : divinités égyptiennes dans la religion romaine impériale"

Le polythéisme romain s’est ouvert à de nombreux dieux étrangers, et en particulier orientaux, en les intégrant à leur Panthéon. Ce fut le cas de plusieurs divinités égyptiennes : Isis, Sérapis, Harpocrate, Anubis. Le couple divin d’Alexandrie, Isis et Sérapis, connu même un très large succès dans certaines provinces de l’empire romain, de l’Afrique du Nord à la Grande-Bretagne. C'est l'aspect romanisé de ces divinités que ce cours propose d'aborder à  travers la découverte de sanctuaires et les propos d’auteurs antiques abordant certains aspects de ces cultes à mystères.


"Divinités orientales de Perse et d’Anatolie dans la religion romaine"


Le polythéisme romain s’est ouvert à de nombreux dieux étrangers, et en particulier orientaux, en les intégrant à leur Panthéon. Ceux-ci étaient souvent organisés sous la forme de cultes à mystères accessibles par une initiation. Cette diversité de croyances a marqué la société romaine, qui s’est appropriée ces nouveaux cultes en les adaptant à ses préoccupations. Parmi les divinités orientales adoptées par les Romains, nous aborderons le dieu solaire Mithra, ainsi que des dieux et déesses anatoliens telles que Cybèle et Attis, ou encore Dolichenus, Sabazios et Artémis d’Ephèse.


"Dionysos et ses masques, un dieu insaisissable..."

« Aussi longtemps que nous n’aurons pas de réponse à la question : "qu’est-ce que le dionysiaque ?" les Grecs nous resteront totalement inconnus et irreprésentables » écrit Nietzsche qui fait de l’opposition du dionysiaque et de l’apollinien un moteur de l’art et de Dionysos une figure emblématique de sa pensée. Mais la question du dionysiaque peut-elle vraiment trouver une réponse ?
L’anthropologue Jean-Pierre Vernant fait de Dionysos le dieu de la fiction tragique qui ouvre la dimension de l’imaginaire, l’historien de la littérature William Marx rapproche Dionysos du héros, le philosophe Alfred Baümler fait retour au Dionysos chtonien plutôt qu’au dieu de l’extase bachique, l’historienne Maria Daraki pense la religion dionysiaque dans le rapport très étroit qu’elle noue avec la déesse Terre, fondement de la cité et pourvoyeuse de tout pour tous.
Comment poser adéquatement la question du dionysiaque dans l’éloignement qui nous sépare des Grecs ? Faut-il s’escrimer à chercher Dionysos sous ses masques ou se laisser plutôt ébranler par ce que les masques eux-mêmes nous donnent à penser ?  Comment comprendre la multiplicité des interprétations contemporaines de Dionysos et l’intérêt qu’il suscite ? Voilà quelques-unes des questions que nous nous poserons.


"Grands généraux de l'Antiquité gréco-romaine"

Module 1 : À travers cinq capitaines exceptionnels de l’Antiquité, nous découvrirons de grands royaumes et empires antiques. En suivant Alexandre le Grand, nous quitterons la Macédoine pour découvrir la Perse achéménide, l’Égypte de la Basse Époque, la Phénicie. Antiochos III, digne héritier d’Alexandre en Syrie et Mésopotamie, nous emmènera en Afghanistan, en Inde, à Bahreïn mais aussi aux célèbres Thermopyles. Nous suivrons César en Gaule, en Grèce, en Égypte, en Tunisie et en Espagne. L’optimus princeps, Trajan, reconnu comme le plus grand conquérant de l’Empire romain nous fera découvrir la Dacie (Roumanie), l’Arménie et la Mésopotamie. Enfin, avec l’empereur africain Septime Sévère, nous irons en Gaule, à Byzance et en Syrie. Quelques grandes batailles seront présentées, mais les buts principaux de ce cours seront : la découverte des personnalités de ces conquérants, l’histoire des régions traversées et l’impact de leurs guerres sur leur royaume ou empire.



Module 2 : A travers cinq nouveaux capitaines exceptionnels de l'Antiquité, nous découvrirons de grands royaumes et empires antiques. En suivant Sciption l'Africain, nous irons en Espagne (Carthagène), en Afrique (Zama) et en Grèce. Nous découvrirons la personnalité du vainqueur d'Hannibal Barca de Carthage. Sylla nous emmènera    dans la première guerre civile de Rome. Nous le verrons aussi affronter l'un des pires ennemis de Rome, Mithridate VI Eupator, roi du Pont. Avec Eumène de Cardia nous découvrirons le plus valeureux et certainement le moins connu des successeurs d'Alexandre le Grand. Nous le verrons affronter ses rivaux dans des duels dignes d'Homère et déjouer tous les plans d'Antigone le Borgne pour l'éliminer. Ménande nous emmènera aux confins du monde hellénistique. Ce roi macédonien de Bactriane (Afghanistan) réalisa l'un des rêves d'Alexandre : conquérir la vallée du Gange ! Enfin, avec l'empereur Aurélien, nous verrons comment en trois ans l'empire romain à l'agonie fut sauvé. En effet, il élimina Tétricus, emprereur des Gaules, et la célèbre Zénobie, la reine de Palmyre.


"L'art de la mosaïque chez les Romains de l'Afrique à l'Orient"

Les mosaïques romaines sont les pièces maitresses des collections de nombreux musées en Europe, en Tunisie ou en Turquie. Elles représentent un savoir-faire des artisans et le goût romain pour la couleur.

De la naissance de la technique des sols en mosaïque à l'âge d'or de la mosaïque romaine, mais aussi à travers son héritage byzantin, ce cours sera un parcours du bassin méditerranéen, de l'Afrique à la Syrie, en passant par la Sicile, Rome, Constantinople, la Gaule, la Jordanie ou encore Chypre, sur le thème de l'art des pavements les plus célèbres de l'Antiquité. Les thèmes illustrés, de la mythologie aux spectacles du cirque, seront comparés d'une province à l'autre, afin de suivre les points communs et les spécificités provinciales et de découvrir à travers eux les goûts et les pensées des Romains.


"Néron, un empereur populaire et adulé?"

Néron fut souvent présenté comme l’un des monstres qui gouverna l’Empire romain. Caricaturé par certains historiens et Hollywood, cet empereur est aujourd’hui perçu différemment. Nous reviendrons sur certains moments marquants de son règne et nous nous interrogerons sur ceux-ci. A-t-il assassiné Britannicus ? Pourquoi a-t-il fait tuer sa mère ? Est-il responsable de l’incendie de Rome ? Fut-il un grand persécuteur de chrétiens ? Nous nous intéresserons aussi à des aspects moins connus de l’histoire de son principat. Néron fut un admirateur de la Grèce, un empereur bâtisseur, un roi d’Egypte apprécié.


"L'empereur Hadrien : architecte et voyageur"


L’étude du quatorzième empereur de Rome nous fera voyager dans tout l’Empire. Cet infatigable voyageur sillonna pendant plus d’une décennie l’immense territoire romain. Nous le suivrons dans toute les provinces qu’il parcouru : Grèce, Egypte, Syrie, Bretagne, Gaules, Afrique proconsulaire, Asie, Cappadoce, Arabie, Judée… Partout, l’empereur architecte fit élever des constructions : temples, routes, murailles. Nous nous intéresserons à ses principales constructions : mausolée (Rome), villa de Tivoli, mur d’Hadrien (Angleterre), Antinoopolis (Egypte), camp de Lambèse (Algérie), les thermes de Lepcis Magna (Tripolitaine), le Panhellénion d’Athènes…  Enfin, nous découvrirons le renouveau des lettres grecques et latines sous le principat de cet empereur philhellène grâce à plusieurs auteurs célèbres : Florus, Appien d’Alexandrie, Arrien de Nicomédie, Suétone…


"Fronton précepteur de Marc Aurèle : Le pouvoir est langage"

Marcus Cornelius Fronto (104-165), orateur et homme de loi réputé à Rome, a été le maître de rhétorique latine de Marc Aurèle (121-180). Alors que la métaphysique des Grecs s’étend sans concession sur les grandes cités méditerranéennes, un courant rhétorique héritier du fond des âges mythiques récuse la philosophie, la sécheresse constitutive de ses concepts. Contre le logos grec, cette « rhétorique spéculative » reste fidèle au pouvoir du langage, de ses images et de ses transports (métaphores). Tel est d’ailleurs le cœur de l’enseignement de Fronton : « l’étude intégrale des images » pour faire de Marc Aurèle le premier empereur possédant tous les mots et toutes les figures de style. « Le pouvoir est langage. Ton pouvoir est langage. Empereur de la Terre, il faut que tu sois empereur du langage, qui est le maître de la Terre », lui écrit-il.
Quelles sont les grandes lignes de cet enseignement impérial ? Quelle a été son influence sur la pensée de Marc Aurèle dont les Pensées pour moi-même sont tenues pour un traité de stoïcisme ? Quels sont les enjeux de ce courant anti-philosophique pour notre conception du langage aujourd’hui ?


"Lucien de Samosate, écrivain irrévérencieux de l'Antiquité"

Lucien de Samosate, originaire de l’ancienne capitale du royaume de Commagène, fut un écrivain du IIe siècle de notre ère. Son œuvre éclectique nous fera découvrir des genres littéraires insoupçonnés pour l’époque. Lucien fit voyager l’homme sur la Lune, plus d’un millénaire avant Jules Vernes. Lucien inventa les dialogues des morts ; il mettait de grands personnages historiques non contemporains ensemble dans le royaume d’Hadès et il les fit interagir. Ce genre de récit fut notamment reprit par Umberto Eco. Lucien fut un polémiste cynique, il n’hésitait pas à se moquer de tous et à railler les travers des plus honorables professions : philosophes, précepteurs, historiens, poètes… Il se moquait des riches incultes, des parasites qui fréquentaient les banquets, des Romains, des prêtres. Les textes de Lucien furent souvent truculents, irrévérencieux, cyniques. Ses critiques des religions y compris le christianisme l’éloigna souvent des cours de grec et d’histoire traditionnels…


"L'Afrique romaine : héritage de Carthage"

Après la conquête romaine, la culture punique est restée très vivante dans les provinces de l’ancien territoire et Carthage et du royaume numide. Plusieurs empereurs romains ont montré un intérêt pour cette prestigieuse province. Ce fut le cas d’Hadrien, qui visita l’Afrique et y prononça un discours, ou encore de Septime Sévère, l’empereur africain, qui offrit un programme monumental à sa ville natale, Lepcis Magna. L’Afrique fut aussi, pour les Romains, un grenier pour alimenter l’Urbs en céréales, huile ou fruits, mais également une source d’approvisionnement en marbre jaune de Numidie, qui compta parmi les pierres les plus coûteuses de l’empire. En outre, l’Afrique romaine représentait l’accès aux ressources du Sahara, tels que les animaux sauvages qui luttaient dans les amphithéâtres, à travers des voies commerciales contrôlées par les Garamantes, cette tribu qui laissa son empreinte dans le désert libyen, et qui débouchaient dans les ports des cités africaines telles que Lepcis Magna ou Sabratha.


"Splendeurs de la province romaine d'Afrique"


Les sites archéologiques de la province romaine d’Afrique Proconsulaire sont parmi les mieux conservés. Ce cours sera l’occasion de visiter cette province à travers les vestiges qui parsèment la Tunisie et la Libye. L’antique capitale Carthage renaquit de ses cendres pour une nouvelle période de prospérité. De nombreuses cités carthaginoises et numides poursuivirent leur développement et devinrent d’importants centres de culture romaine, tandis que d’autres villes nouvelles furent fondées par les Romains. Nous parcourrons Dougga, Makhtar, Thuburbo Maius, Gightis, Uthine, Sbeitla, Utique ou encore Bulla Regia, avec leurs thermes, monuments emblématiques du mode de vie romain, leurs édifices de spectacles tels que l’amphithéâtre d’El Jem ou les théâtres de Dougga et de Bulla Regia, leurs imposants temples dont les Capitoles de Sbeitla, Dougga et Thuburbo Maius, leurs superbes villas et les plus belles mosaïques de l’empire, témoins d’un savoir-faire africain multiséculaire.



"Les provinces occidentales de l'Afrique romaine : Algérie et Maroc"

L’Afrique du Nord est riche en vestiges de l’époque romaine. Les sites archéologiques de cette région de la Méditerranée comptent parmi les mieux préservés. Plusieurs villes antiques sont conservées en Algérie et au Maroc. L’exploration de ces sites exceptionnels tels que Djemila, Timgad, Tipasa, Sétif, Calama, Lambèse (en Algérie) ou encore Volubilis, Lixus et Sala (au Maroc), dont plusieurs ont été classés sur la liste du patrimoine mondial par l’UNESCO, permettra de découvrir le visage de l’Afrique romaine dans sa partie la plus occidentale. Certaines de ces cités ont un passé phénico-punique, numide ou maure, tandis que d’autres ont été fondées par les Romains pour accueillir une nouvelle population issue de différentes provinces de l’Empire, venue s’ajouter aux Africains romanisés. Lambèse s’est développée autour du camp de la troisième légion Auguste, seule légion à assurer la sécurité de la frontière africaine de l’Empire, qui a eu l’honneur d’accueillir l’empereur Hadrien lors de son périple dans ces contrées reculées.


"La Tripolitaine romaine : patrimoine de l'humanité"


Les sites archéologiques de la province romaine d’Afrique Proconsulaire sont parmi les mieux conservés de l’Antiquité classique. La Tripolitaine, dans l’actuelle Libye, a vu prospérer Lepcis Magna et Sabratha, deux villes portuaires qui tiraient leur richesse du commerce avec les Libyques sahariens. Elles ont été toutes les deux inscrites sur la liste du patrimoine mondial. Leur richesse a permis aux Romains d’embellir ces villes de monuments imposants (théâtres, thermes, temples, etc.). En outre, Lepcis Magna a bénéficié des largesses de Septime Sévère, l’empereur africain, né dans cette cité. Il a offert à sa ville un programme monumental exceptionnel incluant une large voie à colonnades et un forum. Des notables locaux se sont également fait édifier de somptueuses villas, dont certaines ont livrés des mosaïques en parfait état de conservation.


"L'Egypte des empereurs romains"

Entrée dans les possessions romaines après la bataille d’Actium en 30 av. n. ère, l’Egypte a reçu un statut particulier, qui faisait d’elle un domaine privé de l’empereur. Plusieurs monarques romains y ont réalisé un voyage ou des aménagements architecturaux. A cette occasion, certains d’entre-eux, tels que Néron, Trajan, Hadrien ou Septime Sévère, s’y sont faits représentés sur des bas-reliefs de temples à Karnak, Kom Ombo, Philae, Dendera ou Esna. Ce cours propose un parcours à travers cette Egypte romaine, sur les traces des témoignages impériaux.


"Capitales de l'Orient antique : Byzance, Cyrène et Alexandrie"


Découvrons plusieurs cités majeures qui furent des capitales de royaume ou d’empire dans la Méditerranée orientale : Byzance, Cyrène, Ptolémaïs, Alexandrie d’Egypte. Découvrons les merveilles de ces villes majeures : le plus grand temple grec d’Afrique (Cyrène), le seul palais ptolémaïque conservé (Ptolémaïs), le phare et la bibliothèque d’Alexandrie, le cirque de Byzance. Nous nous intéresserons aussi aux savants de ces cités : Callimaque et Eratosthène de Cyrène, Synésios, Hypatie d’Alexandrie… Nous découvrirons l’étonnant degré d’avancement des sciences à Alexandrie. Enfin, nous nous intéresserons aux origines de ces puissantes cités. Nous suivrons notamment les traces des colons de Théra qui fondèrent Cyrène et nous analyserons les débuts modestes et difficiles de Byzance, cité excentrée du monde grec classique.


"La province romaine de Syrie, centre culturel de l’empire"

La Syrie, au prestigieux passé multimillénaire, a été intégrée à l’empire romain par Pompée le Grand, qui en devint le premier gouverneur. A sa suite, plusieurs autres personnages de premier plan ont gouverné cette province majeure, dont les futurs empereurs Vespasien et Hadrien. Des villes florissantes composaient ce vaste territoire, telles qu’Antioche, Baalbek, Byblos, Palmyre, Apamée, Zeugma, Tyr, etc. Juristes, architectes, historiens et philosophes syriens ont acquis une renommée à l’échelle de tout l’empire dans leur art respectif. Certaines des plus belles mosaïques romaines proviennent de Syrie, dont celle de la chasse exposée à Bruxelles (MRAH). D’autres chefs d’œuvres de cette contrée orientale font la fierté de nombreux musées internationaux. Alors que ce patrimoine exceptionnel est aujourd’hui menacé, il parait encore plus important de se souvenir du rôle majeur de la Syrie dans l’histoire de l’empire romain.


"Capitales des Gaules : Lyon, Reims, Trèves"





"Sites antiques classés au patrimoine mondiale de l'UNESCO"

Ce cours sera l’occasion de découvrir des sites archéologiques d’importance majeure dans l’histoire des civilisations méditerranéennes (grecques, romaines, phéniciennes, puniques, hittite, hellénistiques). Toutes les villes antiques qui seront présentées ont été classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous voyagerons en Grèce (Olympie et Delphes), en Tunisie (Carthage et Dougga), en Libye (Lepcis Magna et Cyrène), en Algérie (Timgad et Tipasa), en Turquie (Troie et Hattousa), au Liban (Byblos et Baalbek), en Sicile Agrigente et Syracuse) et en Espagne (Tarragone et Mérida).



"Aux portes du Sahara : la frontière sud de l'empire romain"

La IIIe légion Augusta, aidée par des troupes auxiliaires, avait pour mission la surveillance de la frontière africaine de l'Empire. Le camp principal était basé à Lambèse (Algérie), qui reçut la  visite de l'empereur Hadrien lors de son passage en Afrique. De nombreux petits camps furent aussi installés tout le long du limes (frontière romaine).

Cette zone frontière fut aussi le lieu d'échanges commerciaux et culturels entre Romains et populations libyques du Sahara et du prédésert, parmi lesquels les Garamantes ou encore les Maces (Tripolitaine).




"Sur les traces des écritures antiques : les alphabets méditerranéens"

Au cours du Ier millénaire avant notre ère, plusieurs peuples méditerranéens ont aquis une écriture, un alphabet, par adaptation d'un système de signes déjà existant ou par création d'un nouvel alphabet. Ce cours propose de s'intéresser à cette diversité d'écritures alphabétiques et des adaptations entreprises pour permettre leur utilisation dans de nouvelles langues, mais aussi le rôle social et culturel de ces écritures dans les sociétés méditerranéennes antiques, des rives du Levant à la Grèce et l'Italie en passant par l'Afrique du Nord.


"Les temps forts de l'histoire de Constantinople : histoire et archéologie d'une capiale impériale antique et médiévale"


Au carrefour de l’Orient et de l’Occident, la capitale fondée par Constantin pour devenir la « Nouvelle Rome » devint le siège de l’empereur romain d’Orient pendant toute l’époque byzantine, jusqu’à sa chute sous les coups des Ottomans au XVe s. Ce cours propose un parcours archéologique dans cette prestigieuse cité, soulignant son évolution historique, depuis la Byzance du Haut Empire romain, et par exemple les travaux de Septime Sévère, jusqu’à l’arrivée des Ottomans, qui mirent fin à Constantinople pour fonder Istanbul. Ce fut une histoire mouvementée que racontent les vestiges byzantins, de la révolte Nika à laquelle dû faire face Justinien au passage de la quatrième croisade en 1204.